IV-Les dangers du son

Dangers lié au volume :

 Il existe une échelle de bruit (ci-contre) qui représente le niveau sonore

Les sons ont tous un niveau sonore plus ou moins élevé : on peut les classer en fonction des décibels. Nous ne pouvons entendre des sons de moins de 0 décibels. A partir de 90 décibels, le son commence à devenir dangereux pour l’organisme. On commence à ressentir une douleur lorsque le son approchent les 120 dB.

 Remarque : Deux sources sonores identiques ne provoquent pas une sensation double, mais la seconde ajoute un peu de bruit à la première. En décibels: 50 dB + 50 dB ne valent pas 100 dB, mais 53 dB. En effet, le volume double tout les 3 décibels.

 

 

Dangers lié à la durée :

 Plus l’intensité et la durée d’exposition sont élevées, plus le risque de lésion de l’audition augmente.

En effet, il faut savoir qu'au moment où les vibrations des cils de la cochlée sont transformées en signaux électriques, des petits déchets se forment. A la longue, ils finissent par encrasser les cils et l’information qui part au cerveau peut être erronée.

On considère en général qu’il ne faut pas rester plus de 8 heures exposé à un bruit de 90 décibels, et plus d’une heure à 100 décibels et plus de 4 minutes à 110 décibels. L’oreille est menacée de lésions irréversibles sans que l’on puisse sans apercevoir, car le seuil de douleur « n’est que de » 120 décibels.

L’exposition au bruit est susceptible d’affecter la santé. La perte auditive (surdité) en est l’effet le plus connu, mais les effets extra-auditifs, tels que les perturbations du sommeil ou le stress, comptent aussi parmi les conséquences possibles de l’exposition au bruit.

A la naissance, notre capital en cellules auditives est estimé à 15 000 (par oreille), ce qui est peu, en comparaison avec les millions de cellules rétiniennes utilisées pour la vision. Au delà d’une certaine durée et/ou d’une certaine intensité d’exposition sonore, ces cellules ciliées sont les premiers éléments à être endommagés. Comme elles ne peuvent se régénérer, leur destruction est irréversible. Les capacités de perception sont atteintes et de façon définitive : on parle alors de perte auditive.

Si la douleur apparaît vers 120 dB(A), la fatigue auditive survient bien en dessous de ce seuil de niveau sonore. Elle se manifeste par une baisse temporaire d’acuité auditive, ou par l’apparition d’acouphènes (sifflements, bourdonnements). Si ces épisodes se répètent trop souvent, les troubles auditifs risquent de devenir définitifs. On ne prend réellement conscience de la perte d’audition que lorsque la perte auditive atteint les fréquences de la voix humaine et qu’apparaissent des difficultés à suivre une conversation. Le traumatisme sonore chronique s’installe ainsi progressivement sans que le sujet ait vraiment conscience de la dégradation de son audition, jusqu’au stade du réel handicap social. La fatigue auditive constitue donc un signal d’alarme.

Avec le niveau sonore, la durée d’exposition est l’autre facteur déterminant dans l’apparition d’atteintes auditives. Le seuil de danger au-delà duquel des dommages peuvent survenir est estimé à 85 dB(A) (niveau moyen sur une durée de huit heures). Mais, on peut considérer que le niveau d’exposition est préoccupant à partir d’un niveau sonore moyen de 80 dB(A) sur huit heures (seuil d’alerte).

D’autres paramètres influent également sur la nocivité des sons sur l’audition : un son aigu est plus dangereux qu’un son grave ; un son pur, composé d’une seule fréquence, est plus traumatisant qu’un son complexe ; un son impulsionnel, soudain et imprévisible, est plus dangereux qu’un son d’apparition plus progressive. Des paramètres individuels, tels que l’âge ou la vulnérabilité personnelle, ou encore l’association avec certaines expositions (médicaments ou produits chimiques toxiques pour l’ouïe), peuvent aussi aggraver les risques d’atteinte auditive.

Effets biologiques extra-auditifs

Une exposition chronique au bruit peut se traduire par une perturbation du sommeil (insomnies), des troubles de la vigilance (diminution de l’attention et de la concentration), un dérèglement du système cardio-vasculaire (élévation de la tension artérielle) ou encore des troubles de l’équilibre psychique (fatigue, nervosité, instabilité d’humeur, agressivité).

Des bruits intermittents d’une intensité modérée, de l’ordre de 45 dB(A), peuvent augmenter le temps d’endormissement de plusieurs minutes. A long terme, les perturbations de la qualité ou de la durée du sommeil se traduisent par une fatigue chronique excessive, qui peut avoir une incidence sur les risques d’accidents de la circulation ou du travail. Une réduction de la motivation au travail et des troubles d’apprentissage ont également été constatés. L’exposition au bruit au cours du sommeil peut aussi avoir des conséquences sur le système cardiovasculaire ou les défenses immunitaires (des concentrations accrues de certaines hormones telles que l’adrénaline, la noradrénaline ou cortisol ont été constatées).

Les personnes aux prises avec des problèmes psychologiques (dépression, anxiété) sont très sensibles à l’environnement sonore, qui peut jouer un rôle dans l’évolution et le risque d’aggravation de ces maladies.

 

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Commentaires (1)

1. Ceceille 07/04/2020

je vois sa actuellement au collège, c'est très intéressant !

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